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mardi 25 février 2014

Les adversaires de la Côte d'Ivoire : la Colombie, favorite (1/3)

La Colombie fait figure de favorite dans cette poule. Nation montante du football sud-américain et mondial, les Eléphants devront être sur leurs gardes lors de leur deuxième match.

Auteurs d'un parcours remarquable en éliminatoires, los Cafeteros (surnom de la sélection colombienne) ont terminé deuxième sur neuf, à deux petits points de l'Argentine qu'ils n'ont pas réussi à battre en confrontation directe (rappelons que le Brésil, pays-hôte, ne participait pas mais que la Colombie a fait 1-1 face à la Seleçao, en amical à New York).

Enregistrant neuf victoires pour quatre défaites en seize rencontres, l'équipe de l'éternel gardien Faryd Mondragon (42 ans) a marqué 27 buts (1,7 but par match) pour seulement 13 encaissés. Le bilan (+14) est nettement positif et seule l'Argentine a fait mieux. Lors de cette campagne de qualification, les Colombiens n'ont perdu aucun match par plus de deux buts d'écart. Ils ont en revanche infligé deux cinglants 4-0 et 5-0, respectivement à l'Uruguay et à la Bolivie.

A première vue, le début de sa préparation au Mondial n'a pas été moins impressionnant puisque la Tricolor s'est déjà frotté à deux équipes qui iront au Brésil avec de l'ambition : en novembre dernier, elle a en effet battu la Belgique 2-0 à Bruxelles, avant de faire match nul 0-0 face aux Néerlandais à Amsterdam. Ces deux performances sont toutefois à relativiser car outre le caractère amical des rencontres - la Belgique a dominé la première rencontre de la tête et des épaules (mais pas face au but) et les Pays-Bas ont été très tôt réduits à 10.



La blessure récente de Falcao et sa possible non participation (ou méforme) au Mondial sera un élément clé des performances colombiennes cet été. Attention toutefois à ne pas réduire l'effectif à leur attaquant vedette (3e buteur ex-æquo des éliminatoires avec 9 buts). Son coéquipier monégasque James Rodriguez est l'un des principaux animateurs du jeu colombien et la forme qu'il affiche en championnat de France est de bon augure pour les Cafeteros. Des joueurs sans complexes comme Teofilo Gutierrez (River Plate, 6 buts en qualifications) ou le jeune Victor Ibarbo (Cagliari) pourraient eux aussi faire des dégâts dans les défenses adverses.

Auteure d'une très décevante Copa America 2011 (éliminée en 1/4 par le Pérou après avoir terminée première de sa poule devant l'Argentine), la Colombie aura sûrement à cœur de se racheter. Emmenée par l'Argentin José Pekerman (1/4 de finale avec l'Argentine en 2006) depuis 2012, la Colombie participera cet été à sa 5ème Coupe du Monde (1962, 1990, 1994 et 1998). Il faut malgré tout relever que la dernière remonte à 16 ans et que, dans cet effectif colombien, seul le "dinosaure" Mondragon a déjà connu une Coupe du Monde (deux pour être précis).

Carlos Valderrama, incognito

Récemment, l'ancien sélectionneur Francisco Maturana a donné une interview au journal colombien El Tiempo. Il explique qu'avant le Mondial 1990, Beckenbauer lui avait affirmé que son équipe, bien que talentueuse, ne ferait rien en Italie : 

"L'histoire est cette chose qui fait que dans les moments compliqués, on ne se donne pas à 100%, mais à 120. 
Et cette histoire, on ne l'acquiert pas en jouant, mais en regardant. Par exemple, au Brésil, tout le monde a un frère, un cousin, un voisin, qui a joué le mondial. Valderrama ou Rincon, qui ont-ils vu jouer une coupe du monde ?".* 

Falcao, Yepes, Gutierrez et consorts auront-il appris des déboires de Valderrama et Rincon ? Rendez-vous en juin...


* Vous pouvez lire l'interview en entier dans le magazine So Foot n°113 (Février 2014)

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