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dimanche 23 janvier 2011

JOs 2012 : milieu de terrain à saisir !


A quelques semaines du début des éliminatoires pour les JOs 2012, la fédération ivoirienne est toujours à la recherche d'un sélectionneur. Georges Kouadio s'est vu attribuer la sélection A' (engagée dans le CHAN 2011 au Soudan), tandis qu'Alain Gouaméné s'attellera à préparer la sélection Cadette pour le Mondial de la catégorie, qui se déroulera cet été au Mexique. Pourtant, la Fédération a certainement à coeur de rééditer la performance du Français Gérard Gili, qui avait qualifié la Côte d'Ivoire pour les premiers JOs de son histoire, à Beijing en 2008.


L'éternel problème de la détection a une fois de plus été relevé par Alain Gouaméné, après l'élimination de la sélection cadette en 1/2 finale de la CAN : en dépit d'un jeu technique et d'une rigueur tactique certaine, les Eléphanteaux et leur mentor ont été freiné par plusieurs blessures et par le manque de "profondeur" de leur banc. Le technicien a annoncé que la détection d'éléments susceptibles de venir renforcer la sélection U-17 (Gouaméné a déclaré d'ores-et-déjà tenir son "noyau dur") constituerait un axe essentiel de la préparation du Mondial mexicain qui débutera en juin.


Ce travail de supervision auprès des centres de formation et clubs en Côte d'Ivoire mais également en Europe et dans d'autres pays d'Afrique est généralement négligé par les instances fédérales. Souvent, faute de moyens. Pourtant, le vivier de jeunes joueurs ivoiriens expatriés est pléthorique. Depuis une bonne dizaine d'années les départs prématurés vers des horizons plus ou moins exotiques se sont multipliés : aujourd'hui les sélections nationales de Côte d'Ivoire comptent parfois dans leurs rangs des joueurs de vingt ans à peine évoluant en Afrique du Nord, dans le Golfe persique, en Europe de l'Est et même parfois en Extrême-Orient (Thaïlande, par exemple). Il est regrettable qu'une détection ambitieuse (et minutieuse) ne puisse être entreprise au niveau international.


Par bonheur, la sélection olympique bénéficie d'un échantillon de joueurs sur lequel s'appuyer : une sélection U-23 a en effet pris part (et remporté) l'an dernier au Festival International Espoir de Toulon (France). Ces joueurs constituent donc l'ossature de la sélection olympique actuelle. On compte notamment le gardien Ibrahim Koné (Boulogne), l'attaquant Serge Deblé (Nantes) et le milieu de terrain Bakary Saré (Anderlecht). Toutefois, le staff doit veiller à ne pas tomber dans les mêmes travers qu'à la CAN cadette. En l'absence de doublures de qualité, d'éventuelles blessures à la veille des matches pourraient en effet jouer un mauvais tour aux Eléphanteaux. La FIF devrait donc avoir des yeux aux "quatre coins du globe" pour repérer les éléments dignes d'intégrer le groupe...


Comme cela n'est pas possible, il est du devoir des (modestes) observateurs que nous sommes d'attirer l'attention de l'encadrement sur l'existence de joueurs dont le profil serait adapté.

Brahima Touré. Aucun lien de parenté avec Abib, Yaya ou Ibrahim, Brahima Touré fait certainement partie de la relève appelée à prendre la suite des Académiciens d'ici quelques années. Evoluant au Club Sportif Sfaxien, en Tunisie, ce milieu de terrain de 21 ans est étonnamment resté inaperçu deux longues saisons avant que les émissaires repèrent enfin son talent. Finaliste de la Coupe de la Confédération (la C3 africaine) avec son club cette année et vainqueur il y a deux ans, Touré a déjà côtoyé l'élite du football continental et est reconnu comme l'un des milieux le plus polyvalent et le plus efficace de la première division tunisienne : à l'aise à la récupération comme à la relance (il est souvent passeur décisif), Touré est aussi fréquemment buteur. Avec toujours un temps d'avance sur son vis-à-vis et une excellente conduite de balle, il est clairement un ton au-dessus dans ce championnat.





L'Etoile du Sahel ayant été un temps sur les rangs pour s'attacher les services du joueur, le rival Espérantiste avait aussitôt inscrit le même nom sur ses tablettes. Problème pour les deux cadors du football tunisien, des clubs européens commencent à pointer le bout de leur nez (Le Havre, Nice et Hanovre seraient notamment intéressés).


Cela dit, la destination que prendra Touré cet été importe peu ; il est essentiel que le futur sélectionneur des moins de 23 ans lui fasse intégrer le groupe olympique pour les prochains matchs tests. Le chemin jusqu'au JOs étant long, il faut à tous prix étoffer le groupe afin de ne pas faire face aux mêmes difficultés que celles rencontrées à la CAN rwandaise. Il est aussi important de garder un oeil sur les éléments les plus jeunes de la sélection A' qui s'exprimeront le mois prochain lors du Championnat d'Afrique des Nations, un "panachage" Locaux-Expatriés pouvant être intéressant.

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